Réminiscences
par Yarlag

Ce recit raconte l'arrivée de Yarika sur Dereth

Réminiscences
ou "un hommage à P. J. Farmer"


Yarika s'approcha doucement du sommet de la colline enneigée, incanta trois formules magiques afin d'accroitre ses protéctions et sa précision, et tendit son arc. Au loin, l'ours blanc - appelé Mattekar dans ces contrées - ne se doutait de rien. C'etait un vieux, un vétéran, et il ne se laisserait pas abattre facilement jugea Yarika qui encocha alors une flèche à la pointe enduite d'une substance qui s'enflamma aussitôt à l'air. L'archère s'avanca legèrement pour viser plus facilement, une erreur qu'elle allait payer cher. A trois mètre d'elle la neige se souleva soudain et un immonde reptile se jeta sur elle : une ash grommie. Yarika esseya bien de tuer la créature, mais celle-ci se moquait des flèches enflammées, et envoya une terrible décharge électrique...

... bleu, tourbillon de lumière ...
... sombre tunnel sans fin ...

L'ésprit de Yarika hère comme un papillon arraché par la tempête. Et elle se souvient...

Un autre monde, une autre vie, le monde s'appelait "Terre", elle était étudiante. Etudiante en quoi ? Elle même ne s'en souvient plus, c'était il y a si lontemps.
Tout bascula lorsqu'elle rencontra Inoruk. Pourquoi l'avait il choisi, elle ? Mystère. Etait il vraiment amoureux d'elle ou bien jouait il ? Mystère. Toujours est il qu'un soir il lui demanda si elle voulait devenir reine d'un monde, devenir une déesse. Elle rit bien sur, elle l'avait toujours trouve un peu bizzare, mais là...
Elle rit moins quand il assembla deux croissants d'un métal inidentifiable pour former un cercle parfait qu'il posa sur le sol. Elle ne rit plus du tout lorsque, ayant pénétré par bravade dans le cercle avec lui, elle se retrouva "ailleurs".
Au début tout se passa bien, elle vivait comme dans un rêve, s'attendant à chaque instant à se retrouver chez elle. Inoruk détruisit nombre de ses certitudes, et lui apprit d'autres choses : l'univers n'existe pas, il n'y a que des "mondes de poche" crées et controlés par la race des "Thoans", les Seigneurs. Lui-même etait un seigneur, controlant plusieurs mondes. Et pour aller d'un monde à l'autre, il y a les "Portes".
Yarika découvrit aussi d'autres choses : ces "dieux" n'étaient que des hommes utilisant une fabuleuse technologie héritée de leurs ancetres. Leur immortalité augmentait autant leurs folies que leur puissance. Et leur existance passait en grande partie à se faire la guerre les uns aux autres.
Ce n'est qu'au bout de trois longues annés dans sa prison dorée que Yarika découvrit comment s'en échapper : une salle secrète du palais qui contenait cinq Portes, cinq tourbillons violets qui flottaient en l'air, comme une invitation à passer "à travers le miroir". Inutile de dire que Inoruk fut fort mécontent de sa disparition, et qu'il envoya nombre de ses sbires à sa poursuite.
La porte qu'elle traversa ne la ramena pas sur Terre, mais sur un autre monde : le monde à étage, créé par Jadawin. Ses nombreuses aventures sur ce monde glissent peu a peu dans le gris-rêve de l'oubli... Elle parvint tant bien que mal à échapper aux serviteurs d'Inoruk, ainsi qu'à ceux du seigneur du monde à étage, elle apprit à combattre, à tirer à l'arc, bref, à survivre. Elle avait toujours avec elle deux croissants de métal qu'elle avait dérobé dans le palais d'Inoruk. Assemblés, ils permettraient de créer une Porte, mais elle en ignorait la destination. Un jour pourtant elle fut obligée de recourir à cet ultime joker, entre l'inconnu et une mort certaine le choix est aisé, et elle franchit la Porte.


 
 ... tunnel tourbillonnant à l'infinit d'une lumière bleutée...

Yarika comprit trop tard qu'Inoruk avait du s'appercevoir du vol et qu'il avait reprogrammé la porte. Prise au piège, immobilisée par quelque drogue inconnue, elle ne pouvait qu'admettre sa défaite face à Inoruk, qui, emplit d'une joie malsaine, lui décochait un grand sourire sadique. L'oubli est parfois une bénédiction. Bribes de souvenirs : machines, cris, larmes. Puis encore une fois le ...

... tunnel tourbillonnant à l'infinit d'une lumière bleutée...

Yarika ne sut pas ce qui avait motivé la clémence d'Inoruk, mais elle était vivante. Perdue dans un monde inconnu, aussi faible qu'un nouveau-né, mais vivante.
"Dereth", c'etait le nom de ce monde. Peuplé d'humains et de monstres étranges. Sur de nombreux points ce monde était merveilleux, et Yarika s'y fit vite beaucoup d'amis. Mais elle sentait de sombres menaces peser sur cet "univers de poche". Il semblait avoir été créé par un certain Asheron, mais celui ci le controlait il encore ? Si Inoruk l'avait precipité ici, n'est ce pas parce qu'il controlait ce monde ? Ou bien les deux seigneurs étaient ils en guerre ?
Yarika apprit à aimer ce monde et ses habitants, mais il restait de nombreux secrets a decouvrir.

... tunnel tourbillonnant à l'infinit d'une lumière bleutée...

Yarika resta de longues secondes à contempler la lente gyration du cristal bleu. La "pierre de vie", ... hum.... plutôt la "pierre de mort" en fait, mais l'appelation fait mois maccabre. Curieux monde où l'on craint la mort mais où l'on recussite toujours. Curieux également cette "magie" , elle resemble si peu à celle des seigneurs, se pourrait il que ce monde n'ait pas été créé par eux ?

Yarika vérifia une derniere fois son arc, invoqua une armure invisible, augmenta magiquement sa vitesse, et repartit dans les montagnes. Cette fois ci les grands mattekars tomberaient, et peut être arriverait elle enfin à récuperer leurs cornes acerées, on raconte en effet qu'on peut s'en servir pour
faire un arc merveilleux.


 

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